La préparation
De nombreuses recommandations, préconisent de préparer son planning Marathon sur 3 mois. Malheureusement, un événement tellement douloureux et irréversible a fait que je n’ai pas fait de sport jusqu’au 12 Février. Un peu affaiblie, et ayant perdu du poids, les premières séances ont été très difficiles. Je m’étais conditionnée à quand même relever le défi, et fait la promesse de rapporter cette médaille.
Objectif numéro 1 : Terminer le Marathon (sans chrono)
Après avoir retrouvé mon rythme sportif hebdomadaire, qui était le suivant :
- Mardi => Body Pump / Body Balance
- Mercredi => Sortie 12km
- Jeudi => Musculation / Cardio
- Vendredi => Séance de fractionné / Renforcement Musculaire
- Dimanche => Sortie Longue 17km-23km
ainsi qu’une alimentation très équilibrée avec peu d’écarts, j’étais prête à affronter la grande épreuve du Marathon de Paris.
Le Dimanche 5 Mars, mon premier Semi-Marathon qui normalement doit donner un repère de votre endurance par rapport au Marathon. Avec 2h00 au compteur, l’estimation pour le chrono du Marathon était le temps du Semi multiplié par 2, plus environ 10 minutes, ce qui m’annonçait une arrivée à 4h10. J’ai été loin du compte… je vous expliquerai les éléments qui ont pu me déstabiliser.
J – 5
Dernière sortie longue de 23km, 8 jours avant le Marathon. Nous avions planifié des vacances au ski juste la semaine d’avant. Aucun entraînement spécifique, aucune session running, pas de musculation, uniquement quelques heures de ski prudentes, du soleil et de jolis paysages.
Le samedi matin, la veille du grand jour, je me suis rendue au Salon du Running Porte de Versailles, pour retirer mon dossard.
Toutes les plus grandes marques du Running étaient présentes : New Balance (mes chaussures de Running) , Puma (avec une super box photo), Anita (mon partenaire maintien parfait), Xbionic , Asics, Overstim’s…
Je suis rentrée, j’ai mangé une assiette de riz avec du blanc de poulet, un peu de pain, et j’ai bu beaucoup d’eau. On recommande jusqu’à 3L d’eau par jour avant l’épreuve, ce qui n’a pas été simple pour moi. J’ai beaucoup de difficulté à boire en temps normal. Pas le choix, je me suis forcée.
J’ai préparé mes affaires l’après-midi, puis j’ai été au cinéma en début de soirée, ce qui m’a fait évacuer le stress qui commençait à monter. Je n’ai pas changé mes habitudes, puisque je me suis couchée à 23h, pour un réveil programmé à 6h20.
Le Jour J
Jusqu’à cet instant où le réveil sonne, je ne savais pas si j’aurais bien dormi, si j’allais ne pas avoir mal au ventre, mal dormi ou autre raison qui aurait pu compromettre ma course. Ce matin-là, j’étais bien. Prête à relever le défi, que tous les Runners rêvent d’affronter un jour.
Je prends ma demi tranche de pain multi-céréales, mon jus de citron chaud avec ma cuillère à café de miel et on y va.
On a toujours voulu dire « Je suis Marathonienne », accrocher sa médaille représentant des semaines d’entraînement, de doutes, de difficultés, de la plus longue distance jamais réalisée, de souffrance et de peur jusqu’au dernier km vous séparant de la ligne d’arrivée.
Petit rituel des coureurs les matins de course, avec la pause dans un café près du départ. On rencontre plein de gens pour qui cela est leur 5ème fois, 10ème fois ou bien première. Les coureurs sont sympas, toujours un échange rassurant ou gentil.
On regagne notre SAS de départ comme les 57.000 participants, qui nous situe au niveau du magasin Louis Vuitton sur l’avenue des Champs-Elysées. Avec 10 minutes de retard, les coureurs s’apprêtent à prendre le départ pour une course à pied d’exception.
Du départ à 11km
Nous voici partis, pour regagner le premier point photo Maindru place de la Concorde, pour immortaliser ces premiers kilomètres.
Le soleil commençait à faire son apparition rue de Rivoli, et nous cherchions des coins d’ombre pour nous abriter, dès que nous le pouvions.
Un démarrage avec de nombreux doutes, j’avais les chevilles comme bloquées, verrouillées. Cela a fini par passer.
A l’arrivée devant le Château de Vincennes, une terrible envie, très pressante de faire Pi… J’ai pour habitude, de me retenir longtemps, mais là IMPOSSIBLE. Je m’isole quelques secondes dans le Bois, sans faire attention aux orties…dont mon fessier se rappelle encore.
De 12km à 29km
Un moment de plénitude absolu dans le Bois de Vincennes, des pensées très positives, aucune douleur. C’est ce genre de moments qui vous rappellent pourquoi vous aimez tellement courir. Jusqu’à notre retour sur Paris, avec l’arrivée des nombreux tunnels sur les quais.
Je comprends que les difficultés ne vont pas tarder à arriver. Je m’accroche à chaque montée, et accélère en baissant les bras dans les descentes.
Puis un grand moment de solitude à l’arrivée du ravitaillement du 29ème kilomètre, aux pieds de la Tour Eiffel…le fameux MUR dont on m’avait tant parlé, se dresse devant moi.
De 30km à 42,195km, l’arrivée
Impossible de ne pas évoquer la notion de « mur » quand on parle de Marathon. « Tu vas voir, tu ne pourras plus avancer, tu n’auras plus le mental, tu n’y arriveras plus, tu te poseras 1000 questions, pourquoi fais-tu ça ? Quelle idée… »
Le long de ce passage, des panneaux avec des briques représentant ce mur ont été symboliquement installés. Un rappeur est sur une estrade avec des lumières de partout comme à un concert, mais à ce moment-là, impossible de me concentrer sur les paroles…
J’ai aperçu la Statue de la Liberté, qui m’a envahi de merveilleux souvenirs et m’a permis de repartir jusqu’au 35ème kilomètre.
La fatigue, les douleurs sur les côtés des genoux et la chaleur s’installent très nettement. Comment faire ? Il reste encore 7 km !!! Il était impensable d’arrêter après toute cette distance parcourue.
Je me rappelle mon objectif numéro 1 : FINIR !
Cela reste difficile de trouver à nouveau de l’énergie. Il fait très chaud, et j’ai terriblement soif. Heureusement qu’il y a un dernier ravitaillement et quelques jets d’eau.
Les derniers kilomètres me paraissent infiniment longs et inatteignables. Ma vitesse chute très nettement, et je passe de 10km/h à 8km/h pour finir à 7,7km/h sur les deux derniers.
Mon chrono était très ajusté sur les 3 premières heures avec en moyenne du 10,5 km/h ; puis il s’est effondré sur les 12 derniers.
En passant la ligne d’arrivée, je suis tellement heureuse de pouvoir boire et que cela soit enfin terminé, que j’en oublie que j’ai réussi, que j’y suis arrivée…Je suis marathonienne !
Un temps de 4h33 pour 42,195km, à travailler pour l’améliorer l’année prochaine.
Une ballade touristique merveilleuse, vous faisant contempler tous les plus beaux sites de Paris : L’Arc de Triomphe, la place de la Concorde, le musée d’Orsay, la Place de la Bastille, le Château de Vincennes, Notre Dame de Paris, la Tour Eiffel.
Je retrouve mon mari et mes enfants sur la ligne d’arrivée, je suis fatiguée, exténuée mais heureuse.
Je me dis que cela est terminé, c’était mon premier et dernier Marathon. Et pourtant, à peine quelques heures après, une folle idée me vient : « Et si je tentais de battre ce temps en 2018, maintenant que je connais l’épreuve ! »
J’ai fait une petite sieste durant les heures qui ont suivi la course, j’ai pris un doliprane, j’ai eu le droit à un massage à l’arnica avec de l’huile Weleda qui m’a fait beaucoup de bien. Une sensation étrange, j’avais très mal aux mâchoires, et j’ai eu du mal à manger.
Le Jour d’après
Le lendemain, j’avais encore quelques courbatures, j’ai pris de la Sporténine qui m’a beaucoup aidé à récupérer. J’ai eu un peu de mal à marcher normalement jusqu’au mardi matin.
Je n’ai pas couru durant les 5 jours qui ont suivi le Marathon. J’avoue avoir eu une excellente récupération. J’ai repris l’entraînement la semaine suivante. Un nouveau défi Running m’attend, j’ai rendez-vous le Dimanche 11 Juin, pour les 10km de l’Equipe pour battre mon chrono.
Mes prochaines courses :
- Les 10km de l’Equipe (Juin 2017)
- Paris-Versailles (Septembre 2017)
- 20km de Paris (Octobre 2017)
- Marathon de Paris (Avril 2018)